« Secrets de volupté : la Sensation libérée » par Océane Myosotis
Deuxième post de Juillet ! Rubrique « Ero'Topic * » (catégorie « Corps * »), par Océane Myosotis, l'une des 3 Mira'Belles Sensu'Elles * ! Cet article est illustré par la vidéo « Captivité * », que vous pouvez (re)découvrir en cliquant sur le titre. Ptite précision à ce propos : un clic sur chaque mot apparaissant en caractères mauves et suivi d’un * est un lien qui vous amène vers un autre site, une autre page du site ou encore vers un document à télécharger !!
« Secrets de volupté : la Sensation libérée »
- J’aimerais bien avoir un orgasme masculin… juste une fois comme ça, pour voir.
- Moi j’aimerais bien avoir un orgasme féminin, juste une fois comme ça, pour voir !
Dialogue extrait d’une scène du film « Embrassez qui vous voudrez », réalisé par Michel Blanc et sorti en 2002. Dans la scène en question, trois femmes discutent autour d’un pic-nic dans l’herbe. Charlotte Rampling, Carole Bouquet et Karin Viard. Carole Bouquet se prend à rêver qu’elle est dotée d’un sexe d’homme. D’où sa réplique au sujet de l’orgasme masculin. Et Karin Viard d’acquiescer, tout aussi songeuse… mais en parlant de l’orgasme féminin !
Ptit survol de la littérature érotique :
Louis Calaferte, dans « La mécanique des femmes », nous livre sa vision des « manifestations sexuelles et érotiques spécifiquement féminines ». Les femmes y sont impudiques, obscènes… Les mots traduisent la crudité des situations… Bon, passons. De toute façon, le mot « mécanique » ça sonne pas bien je trouve avec l’univers féminin…
Voyons donc plutôt du côté des femmes écrivains érotiques.
Françoise Rey a écrit « La femme de papier », sorti en 1989. Déjà plus évocateur ce titre ! En 2001, elle s’inspire des amours d’Anaïs Nin et Henry Miller pour nous livrer une biographie romancée, intitulée « La jouissance et l’extase ». Anaïs, c’est la délicatesse, Henry, la pornographie. Il l’initie aux plaisirs et à la volupté. Et ils remplissent chacun des pages et des pages d’un érotisme où l’audace et la fascination côtoient la tendresse. Différence de style entre les deux auteurs, qui s’explique par leurs deux approches, de la vie, et de l’amour. Ce qui fait dire à Anaïs ces mots sortis tout droit de son cœur :
« Toi, tu jouis, de moi, de la vie, de tout. Moi, je veux l’extase ! ».
La jouissance serait-elle l’orgasme au masculin ?
Et l’extase, son pendant, l’orgasme au féminin ?
La jouissance et l’extase. Entre les deux, quelles différences ? Les mêmes qui existent entre : pornographie / érotisme ; sexualité / sensualité ; plaisir / volupté ?
Et surtout combien de chances pour que les deux, l’extase et la jouissance, entrent en résonance ?
Dans « La traversée des sens », Nedjma, auteur vivant dans un pays du Maghreb, raconte l’histoire d’une initiation au plaisir et à l’érotisme. Dans ce conte intime, Zobida invite sa nièce Leila à suivre une autre voie que celle à laquelle elle est destinée : être une femme mariée et soumise. Elle l’amène à la découverte de son corps, de ses désirs, et aux façons de les assouvir en toute liberté. Voici deux extraits de ce livre :
Zobida, à propos de sa nièce Leila :
« Elevée sans aucune allusion au sexe, elle n’avait entendu parler ni de plaisir ni de volupté. Ni ne savait quelle partie de son corps pouvait s’épanouir sous la caresse, gonfler sous les ondulations du doigt, saillir comme un bourgeon, juter comme un fruit. De même qu’elle ne devait pas connaître ces tremblements qui secouent le ventre, montent vertèbre par vertèbre, font resserrer les parois, allumer l’incendie, jusqu’à cette explosion qui laisse le corps pantois, le clitoris battant comme un cœur, le vagin entonnant des youyous de félicité ! ».
Zobida pose la main sur le ventre de Leila et lui dit :
« Ici, c’est ta nervure, ton centre de gravitation, ta revanche contre la mort, ton rire contre les dieux et les démons. C’est le ciel et la terre, les astres et les comètes rassemblés sous ta peau. Tu ne sauras pas comment l’incendie y prendra. Mais s’il prend, ne te presse pas de l’éteindre. Personne ne le verra venir, encore moins les hommes. Beaucoup ont fait la guerre et provoqué des désastres pour comprendre comment ça rit entre tes jambes. Ils n’ont jamais su. Ton mystère tu garderas. Il est bon que l’homme te voie jouir, sans savoir comment advient le miracle… ».
C’est le miracle de l’humour, si j’puis dire, l’humour intime, qui fait que le rire fuse de cet endroit-là, de ce jardin secret, cette source de bulles effervescentes…
Ce mystère féminin est parfois tellement bien gardé que même les femmes ont du mal à en trouver l’accès. Alors, persistons Mesdames ! Lisons, rêvons, laissons libre cours à nos pensées les plus grivoises, soyons gourgandines, mutines…
Et si au détour de ces chemins buissonniers l’amour pointe le bout de son « nez » ( !), tant pis si l’on ne sait y résister ! Il peut être aussi bon de se sentir libre de s’y abandonner…
L’oiseau de passage, tu l'as mis en cage, cage d'or et Mirages…
Garde-moi en captivité, prisonnière à jamais hantée. Toute ma vie sans m'évader…
Et oui Anggun ! Et oui Elizabeth Mc Graw - alias Kim Basinger dans ce film culte des années 80, « 9 semaines 1/2 », réalisé par Adrian Lyne ! Lorsqu’elle rencontre John Gray (joué par Mickey Rourke), elle envoie valdinguer toute sa retenue ! Et elle fini d’ailleurs toute nue (ou presque !) en s’effeuillant sur un air de Joe Cocker, « You can leave your hat on », devant son amant qui sait bien comment la pousser pour aller toujours plus loin dans cet abandon…
Elizabeth a-t-elle connu l’extase entre ses bras ?
Quoiqu’il en soit, après ces 9 semaines ½, elle n’attendait de lui que 3 ptits mots… Des mots doux qui lui auraient signifié la force de son amour. Mais John a fait comme Henry. Il a joui, 3 ptits tours et puis il est parti… (A Paris ! Pour tourner la suite du film, « Love in Paris * » !!).
Alors qu’Elizabeth, elle, vivait une histoire d’amour, et elle voulait l’extase, comme Anaïs !!
L’amour et l’extase, ça va ensemble ça je crois… Comme la douceur avec la force. La sérénité avec l’intensité. Et la sensation libérée avec l’entrée dans cette cage dorée…
Quant aux Secrets de volupté, ils ont donné leur nom à ce parfum pour femme, signé Isabel Derroisné *, dont les notes de poire juteuse et de bergamote, éclatantes d’impertinence, éveillent les sens ; dont le cœur floral se perd à plaisir dans la profusion de fleurs blanches pour déployer un éventail de sensations ensorcelantes et dont le majestueux cèdre et le musc enveloppent la fragrance, qui s’épanouit dans une douceur voluptueuse…
Si comme Isabel, j’étais « nez » (des rois ou plutôt des reines, claudes de préférence, autre variété de prune, après La Mira’Belle, bien sûr !!) !), je créerais un parfum pour célébrer l’érotisme… Il serait floral, boisé et fruité. Sa note de tête serait le myosotis, sa note de cœur, l’ambre et sa note de fond, le fruit de la passion. Et savez-vous comment je l’appellerais ? « YouYou de FéeLicité »… Et son flacon serait en forme de… Ô, my gode * !!
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